Transmettre les humanités juives

Notre invité cette semaine est Gérard Rabinovitch,  philosophe, sociologue, chercheur au CNRS et directeur de l’Institut européen Emmanuel Levinas, créé en 2011 à l’initiative du président de l’Alliance Israelite universelle, Marc Eisenberg.

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Gérard Rabinovitch évoque ici  le projet de l’Institut européen Emmanuel Levinas d’ensergner au niveau universitaire les humanités juives, et les nombreux partenariats menés avec des Universités dans toute l’Europe.

Il évoque aussi les formations destinées aux enseignants, un projet initié par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah depuis 2005 et qu’il poursuit aujourd’hui au sein de l’Alliance israélite universelle.

Georges Devereux

Nous recevons aujourd’hui Tobie Nathan, fondateur de l’ethnopsychiatrie en France, et qui a publié l’année dernière Ethno-Roman aux éditions Grasset. Tobie Nathan est en effet en France est le plus célèbre disciple de Georges Devereux, qui est à l’honneur du dernier film d’Arnaud Desplechin, Jimmy P., Psychothérapie d’un Indien des plaines, actuellement à l’affiche.

 

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Les antisémitismes français

Invité de cette semaine, David Shapira chercheur auprès de l’Institut Stephen Roth à l’Université de Tel Aviv pour son livre Les antisémitismes français, paru aux éditions Le Bord de l’eau.

Une émission animée par Kristel le Pollotec

Cet ouvrage présente les différents courants idéologiques et manifestations de l’antisémitisme en France depuis la Révolution française jusqu’à nos jours. Cette étude chronologique analyse, période par période, la spécificité et l’expression de l’idéologie antisémite. David Shapira dresse ici un panorama des opinions et expressions d’une haine séculaire.

Il démontre, entre autres, que, contrairement à l’Allemagne ou à l’ensemble des pays de l’Europe de l’Est, l’antisémitisme en France est souvent (à l’exception du Régime de Vichy) un phénomène mineur qui n’a pas de répercussion politique majeure.

De même, l’antisémitisme n’empêche pas le judaïsme français de jouir d’une intégration modèle, preuve en est le rayonnement de la France dont le modèle est envié par l’ensemble des communautés juives dispersées en Europe avant la Seconde Guerre mondiale.

Ce livre aborde également la question des réactions des dirigeants de la communauté juive face aux différentes vagues d’antisémitisme qui ont marqué l’histoire française.

David Shapira

David Shapira est historien et journaliste. Il a publié la biographie Jacob Kaplan-Un rabbin témoin du Xxème siècle (Albin Michel, 2007).

Ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- Commander le livre auprès des éditions Le bord de l’eau.

Les FTP-MOI Paris Toulouse 1942-1944

Invité de cette semaine, Mosco Lévi Boucault, réalisateur, dont les deux films qu’il avait consacrés aux FTP-MOI sont désormais disponibles en coffret DVD aux éditions Arte.

Affiche rouge

Ils avaient des « noms difficiles à prononcer ». Quelques-uns étaient juifs, beaucoup étaient communistes nés en France, en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Italie, en Arménie, en Espagne ou au Brésil. En 1942, ils prenaient des armes de fortune, à Paris et à Toulouse, pour combattre l’occupant nazi et le régime de Vichy. Les uns parce qu’ils avaient fait la guerre d’Espagne et avaient des comptes à régler avec le fascisme. Les autres parce qu’ils étaient persécutés. Ils ont formé les FTP-MOI : francs-tireurs partisans de la main-d’oeuvre immigrée.

Ils ont risqué leur vie pour libérer le sol de France, leur terre d’asile. Ceux qui par miracle ont survécu racontent l’histoire de leur combat.

Ni travail, ni famille, ni patrie , 1993, 90 min.
Commentaire dit par Wladimir Yordanoff

En 1939, les membres des FTP-MOI ne se connaissaient pas. En 1942, ils prennent ensemble les armes pour combattre l’occupant nazi et le régime de Vichy. Ils forment à Toulouse la 35e brigade FTP-MOI. Beaucoup sont morts – déportés, fusillés, guillotinés – certains, par miracle, ont survécu et racontent.

Des « terroristes » à la retraite, 2001, 72 min.
Commentaire dit par Simone Signoret et Gérard Desarthe.

Des survivants du groupe Manouchian, résistants communistes étrangers, juifs pour la plupart, racontent l’itinéraire qui les a conduits en France, puis à la Résistance et à la lutte armée, jusqu’à l’arrestation du groupe dans des circonstances “amères”.

Compléments de programme, 50 min
Réalisés par Mosco Levi Boucault

La M.O.I. par Stéphane Courtois, historien

Résister, Résistances par Olivier Wieviorka, historien

La résistance communiste et la Shoah par Serge Klarsfeld, historien

Les arrestations de 1943 à Paris par Stéphane Courtois, historien

Les valises de Raymond Kojitsky par Charlotte Lazimi

Résister en temps de paix par le Docteur Jacques Barsony

Langue : Français
Prix du coffret : 14,95 €

Commander de le coffret auprès d’Arte boutique