Rencontre avec Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah

Le 27 mars 2012 aura lieu une cérémonie de commémoration pour le 70 ème anniversaire du premier convoi parti pour Auschwitz, qui se déroulera à Drancy et Compiègne, sous l’égide du Mémorial de la Shoah et du Ministère de la Défense et des anciens combattants, en partenariat avec l’association des Fils et filles des déportés juifs de France. Cette cérémonie marque le point de départ de toute une série de manifestations et de commémorations qui auront lieu en 2012, avec aussi une exposition itinérante, les Juifs de France dans la Shoah. Pour en parler, nous recevons Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui signe aussi l’ouvrage les Juifs de France dans la Shoah paru aux éditions Gallimard, reflet de l’exposition permanente du Mémorial de la Shoah.

Dans cette émission, Jacques Fredj reviendra aussi sur l’ouverture prochaine du Mémorial de la Shoah-Drancy, situé juste en face de la cité de la Muette, qui était le camp d’internement par lequel ont transité la presque totalité des déportés juifs de France.

 

 

 

Le 27 mars 1942, le premier convoi de déportés juifs quitte la France pour Auschwitz. 42000 Juifs seront déportés de France au cours de l’année 1942.

Commémorations

Du 27 mars au 11 novembre 2012

Cérémonies organisées sous l’égide :
du Ministère de la Défense et des Anciens combattants -Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA)
et du Mémorial de la Shoah,

En partenariat avec :
l’Association des Fils et Filles de Déportés Juifs de France,

Avec le soutien de :
la Fondation pour la Mémoire de la Shoah,
l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre,
l’Oeuvre nationale du Bleuet de France,
la ville de Pithiviers,
la ville de Beaune-la-Rolande,
et le Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret et la déportation (Cercil).

Agenda des cérémonies de 2012

Les cérémonies se dérouleront généralement au Mémorial de la Shoah à Paris. Certaines d’entre elles se tiendront à Angers, Beaune-la-Rolande, Compiègne, Drancy, Lille et Pithiviers. Des bus gratuits seront alors affrétés depuis Paris (Trajet aller-retour depuis Paris – Réservation une semaine à l’avance indispensable).

- Télécharger l’agenda des commémorations de l’année 2012 (pdf)

Si vous souhaitez participer à la lecture des noms des déportés ou réserver une place dans un bus, contactez le Mémorial de la Shoah :

Tél. : 01 53 01 17 18
Email : 1942@memorialdelashoah.org

Cérémonies à la mémoire des déportés du convoi n°1

- Voir le programme des cérémonies.

l’Ile Adolf

Cette semaine, nous recevons Patrick Viret et Ludmila Melnikova, qui signent le documentaire l’Ile Adolf consacré à une déportation méconnue, celle qui a eu lieu sur  l’île d’Aurigny, diffusé cette semaine sur France 3 Basse Normandie.

Durant l’été 1940, face à l’invasion des îles anglo-normandes par les troupes allemandes, l’île d’Aurigny se vide de sa population. Début 1942, les Allemands y établissent quatre camps d’internement. Gardé par des SS, celui de Norderney fut réservé à des prisonniers juifs. Sur l’île, les déportés construisirent des fortifications du « Mur de l’Atlantique », ils participèrent aussi à des travaux sur le continent. On compte parmi les déportés de l’île d’Aurigny des Républicains espagnols, des Juifs français « conjoints d’aryennes », des Allemands « asociaux » et des milliers de slaves de moins de vingt ans, puis, par la suite, des résistants normands et de nombreux Nord-africains.

Afin d’éclairer cette histoire méconnue, Ludmila Melnikova et Patrick Viret donnent la parole à des historiens et à d’anciens déportés.

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Diffusion

Mercredi 28 mars 2012, 0h05 (nuit de mercredi à jeudi)

France 3 Normandie

Une projection aura lieu au Mémorial de la Shoah le dimanche 13 mai à 14h30.

Rencontre avec Joseph Bialot

A l’occasion de la parution de Et votre fumée montera vers le ciel aux éditions Archipel, nous consacrons une émission à Joseph Bialot, écrivain, grand prix du roman policier. L’occasion de revenir sur l’ensemble de son parcours.

Joseph Bialot est l’un des rares Français qui était dans le camp et non dans les marches de la mort le jour de la « libération » d’Auschwitz par les Soviétiques. Entre le départ des SS et l’arrivée des libérateurs, les prisonniers de l’enceinte concentrationnaire ont vécu un purgatoire indéfinissable, jamais oublié et qui permet à l’auteur de raconter « sa » déportation, depuis le jour de 1944 où, à vingt ans, courant sous la menace d’une rafale de mitrailleuse, il a «cessé de faire partie du monde normal » pour revêtir une nouvelle peau : celle du déporté…
Après « soixante-cinq ans de fausse résurrection », Joseph Bialot évoque les six mois qu’il a passé à Auschwitz, mais aussi le réapprentissage de la vie, d’abord à Cracovie puis à Paris et, dans un long avant-propos, la « prolifération d’autres feux » depuis le jour de 1945 où les crématoires se sont éteints…

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Crédit: Sébastien SORIANO / Le Figaro

Rencontre avec l’écrivain israélien Uri Orlev

A l’occasion de la parution en français aux éditions de l’Eclat de ses premiers poèmes, écrits à Bergen-Belsen à l’âge de 13 ans, Uri Orlev, écrivain israélien pour la jeunesse, est notre invité de cette semaine, accompagné de sa traductrice, Sabine  Huynh.

Depuis son arrivée en terre d’Israël en septembre 1945, Jerzy Henryk Orlowski a conservé précieusement pendant plus de 60 ans un petit carnet à couverture rouge sur lequel, à 13 ans, il avait recopié 15 poèmes écrits au camp de Bergen-Belsen où il fut déporté avec sa tante et son jeune frère au cours de l’année 1944. Quinze poèmes qui témoignent de cette vitalité opiniâtre de l’enfant confronté à la barbarie, et de la place unique de la poésie dans le dialogue secret qu’il entretient avec lui-même. Devenu Uri Orlev, auteur de livres pour la jeunesse traduits dans le monde entier, il a souhaité rendre publics ces balbutiements d’écrivain, par une sorte de fidélité absolue à l’enfant qu’il était et à son destin, dédiant ainsi toute son œuvre littéraire d’adulte à cette génération d’enfants qui connurent la Shoah, à ceux qui y survécurent, et à ceux qui y périrent.

La traduction des poèmes réalisée par Sabine Huynh est suivie de la reproduction en fac-similé en couleurs de l’intégralité du carnet d’Uri Orlev, avec le texte dans sa version originale polonaise.

Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

- A lire, l’article de Wajdi Mouawad dans Le Monde des Livres daté du 21 octobre 2011

- Commander le livre via le site www.placedeslibraires.fr.

Ecouter l’ensemble de l’enregistrement: