Souffler sur les braises pour que revivent les ombres

Bonjour, nous  recevons aujourd’hui Claude Bochurberg, journaliste à Actualité Juive et Radio Shalom à l’occasion de la parution de son livre « Souffler sur les braises pour que revivent les ombres » aux éditions A.J. Presse.

Claude Bochurberg anime depuis plus de trente ans l’émission Mémoire et vigilance sur Radio Shalom et nous fait le grand plaisir de passer de l’autre côté du micro, aujourd’hui. Il est à l’honneur le 9 février au Mémorial de la Shoah puisque son dernier film, le Témoin impossible va être projeté, et qu’il sera suivie d’une rencontre à 17h avec Claude Bochurberg, Serge Klarsfeld et Henri Zadjenwergier, dernier survivant du convoi 73 à l’occasion de la parution de « Souffler sur les braises pour que revivent les ombres ».  Claude Bochurberg est aussi responsable de la rubrique Mémoire à Actualité juive, l’ensemble des articles parus depuis 30 ans ont été publiés il y a 2 ans sous le titre les Témoin et le témoins, un ouvrage mémorial remarquable, une mine pour tous ceux qui s’intéressent à la mémoire de la Shoah et à l’action des Fils et Filles des déportés juifs de France dont il est l’infatigable mémorialiste.

souffler sur les braises

Les alphabets de la Shoah

Notre invitée cette semaine est Anny Dayan Rosenman, maître de conférences en littérature à l’université Paris VII-Denis Diderot, membre de la Commission Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah à la FMS à l’occasion de la parution en livre de poche des Alphabets de la Shoah, Survivre, témoigner, écrire.

Primo Levi, Elie Wiesel, Imre Kertész, Anna Langfus, Jean Améry : autant de récits arrachés au silence, à une mort de masse, à la volonté de déshumaniser l’homme. Cet essai propose une lecture en écho de ces textes, interrogeant les blessures, les contradictions douloureuses, les enjeux vitaux qui traversent toute écriture de témoignage sur un génocide.
De cette lecture se détachent trois figures nées du désastre : le survivant revenu d’entre les morts ; le témoin attestant par son être même la vérité de son récit et de son expérience, au risque de s’y engloutir ; l’écrivain-survivant, en lutte avec les mots, prêtant parfois sa voix à des voix mortes qui le traversent.

Commander le livre auprès des éditions du CNRS.

(1ère édition : CNRS éditions, 2007)

Redécouvrir Piotr Rawicz

Bonjour, nous recevons aujourd’hui Anny Dayan Roseman, maître de conférences en littérature à l’université Paris VII, pour le livre « Un ciel de sang et de cendres, Piotr Rawicz et la solitude du témoin » qui vient de paraître aux éditions Kimé, et pour la rencontre intitulée Piotr Rawicz, un témoin scandaleux,  le 2 juin prochain au Mémorial de la Shoah.

 

AVT_Piotr-Rawicz_5330Une rencontre et un livre qui ont  pour ambition de faire redécouvrir Piotr Rawicz et plus particulièrement son roman « Le sang du ciel », paru en 1961 chez Gallimard qui témoigne de l’expérience concentrationnaire et de l’anéantissement des Juifs d’Europe de l’Est.  Un roman qui a été un choc au moment de sa parution, mais qui est tombé peu à peu dans l’oubli, au fur et à mesure que se constituaient les codes de la  » littérature du témoignage », codes auxquels échappe totalement l’oeuvre de Rawicz.

La rencontre du 2 juin au Mémorial de la Shoah se tiendra en présence d’Anny Dayan Rosenmann, de Fransiska Louwagie, d’Hélène Cixous, de Catherine Coquio, de Bertrand Leclair, d’Anthony Rudolf et de Régine Waintrater.

Témoignage de Mme Odette Spingarn

Cette semaine, notre invitée est Odette Spingarn, ancienne déportée à Auschwitz-Birkenau, qui publie son témoignage sous le titre J’ai sauté du train. Fragments,  aux éditions Le Manuscrit, dans la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Odette à Brive 1942

Odette Spingarn décrit dans ce livre le fonctionnement des différents camps par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d’extermination d’Auschwitz II-Birkenau – sa mère y décède –, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944.

À l’approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d’un camp de la mort. À ce moment-là, Odette prend son destin en main et s’évade en sautant du train. S’ensuit une longue odyssée qu’elle nous relate. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande.

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