Un nom pour chaque victime: le rôle de Yad Vashem aujourd’hui

Emission du 4 février 2018: notre invitée est Miry Gross, directrice des relations avec les pays francophones à l’Institut Yad Vashem, à Jerusalem.

 

conf.hongrie010

Visuel: Miry Gross, directrice des relations avec les pays francophones et Haim Gerstner, directeur des archives de Yad Vashem, à Paris pour la présentation des résultats du projet de recherche des noms des victimes de la Shoah originaires des territoires de « Grande Hongrie »

En savoir plus

Les Quatre Sœurs, de Claude Lanzmann

Emission du 28 janvier 2018 : notre invité est Serge Toubiana, ancien directeur des Cahiers du cinéma et de la Cinémathèque française, pour parler du dernier film de Claude Lanzmann, consacré à quatre survivantes de la Shoah, quatre destins éloignés et pourtant proches : Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren, et Hanna Marton.

En savoir plus

 

2018 - Film-Les quatre soeurs

Sophie Nahum à la rencontre des derniers survivants d’Auschwitz

Emission du 21 janvier 2018: notre invitée est Sophie Nahum, productrice et réalisatrice de la web série « les derniers » , en accès libre sur Internet et qui a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Sophie Nahum présentera ce projet au Mémorial de la Shoah le dimanche 28 janvier à 11h, avec une projection de 3 épisodes inédits en présence des témoins, Armand Bulwa, Lucette Gejzenblozen et Victor Perahia.

Emission animée par Juliette Sénik et préparée par Rachel Rimmer

Ils sont les derniers survivants des camps, encore vivants aujourd’hui. La plupart d’entre eux ont déjà été longuement interviewés dans le cadre de tournages conservatoires, pour l’histoire, la mémoire et pour nourrir la recherche à venir. Mais ici, ils ne sont pas filmés sur fond noir, ils sont chez eux, ou dans leur maison de retraite, en compagnie de leurs enfants ou de leurs petits enfants. Ils se confient avec émotion et sincérité, sans langue de bois. Ils montrent ce qui compte pour eux, leurs photos, leurs écrits. On voit leur dernière demeure qui fut parfois la première, le temps qu’il fait dehors, leurs gestes, leur goût pour la décoration. On entend leur accent polonais, yiddish, hongrois, ou titi parisien. On prend du temps avec eux, mais le rythme est enlevé. Chaque film de cette websérie documentaire soutenue par la Fondation pour la mémoire de la Shoah est une rencontre qui dure à peine 10 minutes.

A voir sur le site Les derniers.org

En savoir plus

Esther-Sarah

 

De la France occupée à la Pampa

Émission du 18 juin 2017 avec notre invitée est Hélène Gutkowski, qui a recueilli  30 témoignages croisés d’anciens enfants cachés en France vivant aujourd’hui en Argentine. Ce travail collectif débouche sur une publication en deux volumes, dans la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

En savoir plus

Extrait de l’intervention de l’ancien ambassadeur français en Argentine Frédéric du Laurens lors de la présentation au Mémorial de la Shoah :

« Il y a deux livres en un, le premier retrace en deux longs chapitres l’histoire de la présence juive en Argentine. Cette histoire est décrite en 70 pages fort bien documentées et illustrées. Cette histoire est évidemment dans l’ensemble bien connue des Argentins eux-mêmes. Je le dis tout de même avec prudence car, par exemple, moi-même j’ignorais qu’il y avait eu un pogrom à Buenos Aires, en janvier 1919 ! En revanche cette histoire de la présence juive en Argentine est très souvent ignorée en Europe, notamment en France.

Le second livre, de loin le plus long et le plus substantiel, est composé de neuf chapitres, consacrés un à un aux « témoignages des survivants » (le second volume du livre d’Hélène Gutkowski ajoutera à ces 9 témoignages d’autres recueillis ultérieurement).

Je vous laisse découvrir ces récits qu’on lit avec émotion et souvent même de façon haletante. Et je me limiterai à partager avec vous les observations générales que je me suis faites de « l’enchaînement » de ces témoignages, une fois refermé ce gros ouvrage.

D’une façon qui, je dois l’avouer, m’a surpris, il est un mot qui revient sans cesse pour qualifier ces situations où tout semble perdu et où pourtant triomphe la vie, la survie : c’est le mot de « miracle ». Tous les témoins-survivants l’emploient, des dizaines de fois. Nous sommes là à la charnière du sensible et du merveilleux, du raisonnable et de l’impensé, du rationnel et de l’incompréhensible, de la fatalité et de l’inattendu. Au-delà de la rigueur des récits dont j’ai vanté le mérite, s’ouvre ici un champ de méditation sur ce qui conduit nos vies. A chacun de nous de donner à ce mot le sens que lui dicte sa conscience. »