Une vie nous sépare

Emission du 1er mars 2020 : nos invités sont Baptiste Antignani, réalisateur d’Une vie nous sépare, diffusé le 4 mars sur Canal + Family et le 6 avril sur France 3 et Myriam Weil, productrice.

Elle a 92 ans, elle est belle, elle est chic, et elle enchaîne les cigarettes. Il a 19 ans, les yeux verts, l’envie de comprendre, de déchirer un voile, de ressentir une émotion, de devenir cinéaste, enfin. Elle s’appelle Denise Holstein et a survécu aux camps de la mort. Il s’appelle Baptiste Antignani, sort à peine du lycée de Rouen où ils se sont assis sur les mêmes bancs, à 75 ans d’écart.
Après un voyage à Auschwitz avec sa classe, Baptiste décide de rencontrer cette dame dont son professeur d’histoire a écrit le numéro de téléphone au tableau, car il n’a pas  ressenti d’émotion lors de ce voyage. Devoir de mémoire, devoir d’émotion, est-ce si évident ?

Baptiste Antignani a fait de cette expérience son premier film, Une vie nous sépare, soutenu par la FMS, ainsi qu’un livre, paru aux éditions Fayard.

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Le mémorial du camp de Rivesaltes

Emission du 8 décembre 2019: notre invitée est Françoise Roux, administratrice générale  du Mémorial du camp de Rivesaltes, qui appartient au réseau des lieux de mémoire coordonné par le Mémorial de la Shoah. Entre le 15 janvier 1941 et le 25 novembre 1942, 1334 hommes, femmes et enfants issus de communautés tsiganes ont été internés au camp de Rivesaltes. Le Mémorial leur rend hommage à travers une nouvelle exposition temporaire, Mémoire rom, sur l’histoire de la culture, des persécutions et du génocide des roms aux XXe et XXIe siècles, en partenariat avec la fondation Yahad-in Unum.

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© Aleksey Kasyanov, Yahad-in Unum

Maurice Papon : les leçons d’un procès

Émission du 4 novembre 2018, avec Stéphane Bihan, réalisateur du documentaire Maurice Papon, les leçons d’un procès, projeté au Mémorial de la Shoah le 4 novembre à 14h30 et de Maurice Papon, chronique d’un procès, diffusé à partir du 19 novembre sur la chaîne NoA (Nouvelle Aquitaine).

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Le camp de Drancy vu par Georges Horan-Koiransky

Emission du 18 février 2017: notre invité est Benoît Pouvreau, historien au service du patrimoine de la Seine St Denis, qui a supervisé l’édition du Journal d’un interné de Drancy, de Georges Horan, la réédition du Camp de Drancy, seuil de l’enfer juif, et qui est commissaire de l’exposition Drancy, au seuil de l’enfer, dessins de Georges Horan-Koiransky qui a lieu en ce moment et jusqu’au 15 avril au Mémorial de la Shoah au site de Drancy.

Koiranski a dessiné à la pointe sèche, en noir et blanc, les scènes auxquelles il a assisté lors de son internement en 1942 et 1943. Ces dessins, plus qu’un témoignage, par leur noirceur et leur style, montrent qu’il était un artiste. Il cherchait à décrire la réalité sordide, le désespoir, mais aussi l’humanité, les moments de révolte, la mort qui vient parfois comme une délivrance, comme dans ce dessin bouleversant d’un vieux Juif religieux, les yeux clos intitulé « délivré définitif».

Jusqu’à très récemment, on ignorait quasiment tout de l’auteur, protégé par son pseudonyme. Depuis peu, grâce à ses proches, il est possible d’en savoir beaucoup plus sur Georges Koiransky disparu en 1986 : croquis, dessins, courriers clandestins et officiels, documents administratifs et photographies et, enfin, ce journal d’internement inédit, écrit en 1943, sont désormais accessibles. Cette redécouverte éclaire son oeuvre et permet la réévaluation de ce « témoignage graphique » unique.

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Sur le Journal

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