La Rafle

A l’occasion de la diffusion sur TF1 de La Rafle, nous rediffusons cette semaine l’émission enregistrée avec Rose Bosch, la réalisatrice du film, au moment de sa sortie en salles.

Emission présentée par Vincent Lemerre.

Synopsis : 1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l’école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine… Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs, leurs familles, vivent dans Paris occupé jusqu’à ce matin du 16 juillet 1942, où leur vie bascule… Plus de 13 000 Juifs sont alors raflés par les autorités françaises ; les familles, d’abord entassées au Vélodrome d’Hiver, sont ensuite internées au camp de Beaune-la-Rolande. Le film suit le destin tragique des victimes de ce qui a été l’une des pages les plus sombres de l’histoire de France.                                                                                                             Conseiller historique : Serge Klarsfeld                                                                                      Avec : Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Raphaëlle Agogué

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

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Diffusion : Dimanche 14 octobre 2012 – 20h50 – TF1

l’inauguration du Mémorial de Drancy

Le 21 septembre 2012, le Président de la République, François Hollande, a inauguré le Mémorial de la Shoah à Drancy, un nouveau lieu d’histoire et d’éducation situé face à la Cité de la Muette. Réalisé à l’initiative et grâce au soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, ce centre a pour vocation de présenter l’histoire du camp de Drancy. Invités de cette émission spéciale, David de Rothschild, président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et Philippe Allouche, son directeur général.

Copyright FMS Pierre Marquis

Le Mémorial de la Shoah Drancy, c’est un bâtiment contemporain aux parois de verre conçu par l’architecte Roger Diener, situé en face de la cité de la Muette, qui a servi de camp d’internement et de transit, l’antichambre de la mort pour la grande majorité des déportés juifs de France. Intégralement financé par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, ce lieu est un complément du Mémorial de la Shoah à Paris, et sera un moyen de médiation entre l’ancien camp et le public, un lieu pédagogique et un lieu de transmission de l’histoire de ce camp d’où 63 000 Juifs ont été déportés vers les camps d’extermination nazis.

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Créée en 2000, La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a pour dotation les fonds spoliés aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec les produits de cette dotation, elle finance le Mémorial de la Shoah, le nouveau centre de Drancy et des projets dans les domaines de la solidarité avec les survivants, l’histoire, la mémoire, l’éducation et la transmission de la culture juive. La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a soutenu ainsi 2400 projets depuis sa création.

Drancy, un camp aux portes de Paris

Cette semaine, Mémoires Vives revient sur l’histoire du camp de Drancy, qui a fait l’objet d’un film diffusé lundi 1er octobre sur France 2: Drancy, un camp aux portes de Paris. Avec nous pour en parler, Philippe Saada, le réalisateur et Michel Laffitte, qui a coécrit le film.

Co-écrit par Michel Laffitte, historien et auteur avec Annette Wieviorka du livre A l’intérieur du camp de Drancy(Perrin, 2012), ce documentaire rend compte de l’histoire du camp dans sa globalité et du destin des Juifs qui y furent internés entre 1941 et 1944. Il présente des documents d’archives, des témoignages de rescapés et l’éclairage de plusieurs historiens.

Habitat collectif encore en construction, la Cité de la Muette devient en 1941 un camp d’internement, puis en 1942 le camp de regroupement des Juifs de France en vue de leur déportation vers les camps d’extermination. Entre l’été 1941 et l’été 1944, 67 000 des 75 000 Juifs déportés de France sont passés par Drancy. Ils furent déportés depuis la gare du Bourget puis depuis celle de Bobigny.

Après la guerre, en dépit des commémorations, un lourd silence a longtemps entouré le camp de Drancy. Le film de Philippe Saada raconte l’histoire tragique de ce lieu en s’appuyant sur les recherches historiques les plus récentes.

Fiche technique

Documentaire, Roche productions, 71 minutes, 2012
Réalisation : Philippe Saada
Auteur : Michel Laffitte
Image : Raphaël O’Byrne et Marine Tadié
Montage : Gordana Othnin Gérard, Planimonteur
Avec la voix d’Yvan Attal
Production déléguée : Dominique Tibi

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Je m’appelle Isaac Millman

Shana Tova à tous nos auditeurs. Invitée de cette semaine, Nathalie Grenon, directrice du Cercil (centre d’études et de recherches sur les camps du Loiret). Désormais installé dans de nouveaux locaux à Orléans, qui permettent un espace d’exposition sur l’histoire des camps de Pithiviers, Beaune-la-Rolande et Jargeau, le Cercil a continué son activité d’édition et publie un ouvrage de jeunesse exceptionnel, écrit et illustré par un ancien enfant caché, Isaac Millman.

Isaac Sztrymfman a sept ans quand l’Allemagne envahit la France, pays où ses parents, juifs polonais, se sont réfugiés. Le 14 mai 1941, son père, Moïshé, est arrêté et enfermé au camp de Pithiviers où il reste de longs mois. Le 25 juin 1942, il est déporté à Auschwitz. Il y est assassiné. En 1942, Isaac et sa mère, Rivelé, sont à leur tour arrêtés et emprisonnés à Autun. Sa mère soudoie un gardien pour que son fils soit envoyé dans un hôpital où, grâce à la complicité des médecins et infirmières, les enfants juifs sont déclarés malades.

Après ce refuge provisoire, Isaac est caché par plusieurs personnes, faisant alternativement l’expérience de la cruauté et de la tendresse. Il doit camoufler son identité et prend le nom de Jean Devolder.

À la fin de la guerre, Isaac ne retrouve pas ses parents. Il est adopté en 1948 aux États-Unis, et devient Isaac Millman.

Cinquante ans plus tard, Isaac Sztrymfman-Millman brise son silence pour décrire les scènes marquantes de son histoire.

Isaac Millman est né à Paris en 1933. Il vit à New York avec sa femme Jeanine. Diplômé des Beaux-Arts (Institut Pratt de New York), il a longtemps travaillé comme directeur artistique d’une agence commerciale. Il a illustré aux États-Unis les livres pour enfants de la série Howie Bowles écrits par Kate Banks. Il est également auteur-illustrateur de quatre livres pour enfants dont le héros, Moïse, est sourd-muet.
À la suite de son livre Hidden child (Enfant caché), il a écrit et illustré Arbeit mach frei, un album relatant le voyage à Auschwitz, en souvenir de ses parents, qu’il a effectué avec son petit-fils, en 2005.

Publié aux éditions du Cercil, ce livre a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

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