La babel des enfants perdus

Emission du 3 novembre 2019: notre invité est Théo Ivanez, réalisateur du film la Babel des enfants perdus, qui évoque l’histoire du cloître d’Indersdoff, dans lequel les enfants orphelins ont été accueillis après la Seconde guerre mondiale. Le film  sera projeté en avant-première au Mémorial de la Shoah le 17 novembre 2019 à 16h30 en présence du réalisateur et de Marion Feldman, professeur de psychopathologie, spécialiste des enfants cachés.

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Ouverture du Mémorial de Rivesaltes

Nous recevons aujourd’hui Denis Peschanski, historien et président du conseil scientifique du mémorial de Rivesaltes qui sera inauguré le 16 octobre prochain en présence du Premier Ministre Manuel Valls.

memorial rivesaltes Le Mémorial du camp de Rivesaltes se propose de rappeler le souvenir des différentes communautés qui se sont succédé sur cet camp ancien militaire du Sud de la France: Espagnols, Juifs et tsiganes, de 1941 à 1942, soit 17500 personnes internées dans ce camp de la zone dite « libre », puis harkis en 1962.

RvesaltesLe projet de ce mémorial est né dans les années 90, à l’initiative de Claude Delmas, Claude Vauchez et Serge Klarsfeld et il a fallu presque 20 ans pour qu’il voit enfin le jour, grâce notamment à l’impulsion de Christian Bourquin, qui a porté ce projet avec le Conseil Général des Pyrénées orientales et la Région Languedoc Roussillon, et qui s’est éteint l’année dernière avant que le site ne soit inauguré.

C’est l’architecte Rudy Ricciotti, à qui l’on doit déjà le Mucem à Marseille, qui a conçu, au milieu des ruines du camp, ce mémorial de béton de 210 mètres de long et de 3000 m2 d’espace intérieur et qui abritera salles pédagogiques, auditorium et expositions permanentes et temporaires.

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Le block des enfants à Birkenau: l’expérience d’Otto B Kraus

Après Paysages de la Métropole de la Mort d’Otto Dov Kulka, un autre ouvrage majeur permet de comprendre quel a été le sort de ceux qui ont vécu dans « le Block des Enfants », une enclave du camp des familles à Birkenau : Le mur de Lisa Pomnenka, de Otto B. Kraus, paru aux éditions L’Arachnéen. Otto B Kraus était éducateur dans ce block. le roman est ainsi inspiré de son expérience vécue. Notre invitée cette semaine est Catherine Cocquio, maître de conférence en littérature, qui signe dans le même ouvrage un essai sous le titre « Le leurre et l’espoir. De Therensienstadt au Block des enfants de Birkenau » permettant de remettre utilement en contexte ce roman exceptionnel.

« Ce roman raconte les efforts des éducateurs pour les en protéger, et se protéger eux-mêmes. » (Extrait du texte de Catherine Coquio)

Dessin d'enfant réalisé au camp de Terezin, dont certains détenus ont été transférés au "camp des familles" de Birkenau
Dessin d’enfant réalisé au camp de Terezin, dont certains détenus ont été transférés au « camp des familles » de Birkenau

Écrit par Otto B. Kraus Le Mur de Lisa Pomnenka a été initialement publié en 1995 en Israël sous le titre The Painted Wall. Il a été traduit de l’anglais par Stéphane et Nathalie Gailly.

Lisa Pomnenka est inspirée du personnage de Ditta qui est devenue la femme d’Otto B Kraus et qui était avec lui une des éducatrices du Block des enfants: elle avait  obtenu du Dr Mengele des pinceaux et des couleurs pour peindre un des murs du Block. Ce mur figure le seul espace de liberté qui était donné à ces enfants et ces éducateurs: l’évasion et la Résistance par l’art, par la culture dans un monde par ailleurs déshumanisé.

L’ensemble du livre compose une méditation sur le rapport différent des enfants et des adultes à la vérité, à l’espoir et à la mort, sur l’aide réciproque qu’ils s’apportèrent malgré les incompréhensions, sur les pouvoirs et les limites de l’idée d’ « éducation », enfin sur le sens moral et la valeur pratique des gestes artistiques à l’échelle individuelle et collective.

- Site des éditions L’Arachnéen

- Commander le livre

Cet ouvrage a été traduit et publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Le Camp C de Compiègne

Le festival du film d’histoire de Compiègne diffuse pour la première fois mercredi 7 novembre  2012 le film de Marc Tavernier, notre invité cette semaine, consacré au camp des Juifs à Compiègne, le camp C.

Le Frontstalag 122 était le camp d’internement allemand de Compiègne-Royallieu. C’est dans cette ancienne caserne militaire qu’ont été enfermés, durant la seconde guerre mondiale, plus de 54 000 personnes : résistants,  ressortissants de puissances ennemies et juifs. 48 000 d’entre eux ont été déportés à l’Est, en Allemagne ou en Pologne, dans des camps de concentrations et d’extermination. Une majorité d’entre eux étaient passés par le camp C, réservé aux Juifs, et qui va devenir, au fil des années, l’antichambre des camps de la mort. Le camp C est une zone de non-droit dans un camp d’internement aux conditions déjà extrêmement difficiles où règnent le froid, la faim et la maladie, sans parler de la menace permanente des représailles et de la déportation. Isolés des autres internés par des rangées de barbelés, les Juifs n’ont pas droit aux colis, au courrier ni à l’aide de la Croix-rouge, pourtant présente dans le reste du camp. C’est leur histoire que nous raconte Marc Tavernier dans son film « Camp C, Compiègne-Royallieu », qui sera présenté mercredi 7 novembre dans le cadre du festival du film de Compiègne.

Ce documentaire a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

DVD

Commander le DVD auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah.
A visiter

Mémorial de l’internement et de la déportation du camp de Royallieu
2 bis, avenue des Martyrs de la Liberté
60200 Compiègne