Bonjour, à l’occasion du 70e anniversaire de la création du CDJC, le centre de documentation juive contemporaine, qui s’appelle désormais le centre de documentation du Mémorial de la Shoah, nous recevons aujourd’hui Simon Perego, l’un des commissaires de l’exposition « CDJC, 1943-2013 : documenter la Shoah » qui est présentée au Mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 17 novembre 2013.
C’est au 42 rue Bizanet à Grenoble, chez Isaac Schneersohn, le 29 avril 43, en pleine guerre, qu’est créé le CDJC. A l’instar des archives du ghetto de Varsovie recueillies par l’organisation Oyneg Shabat dirigée par Emmanuel Ringelblum, il s’agissait de recueillir aussi des preuves de ce qui était en train de se passer en France, de constituer une documentation pour qu’après la guerre, on puisse écrire cette histoire et rendre justice aux victimes.
Camarade Arthur, c’est le pseudonyme de Szmuel Zygielbojm, un des leaders du Bund, qui fut un des deux représentants du peuple juif polonais dans le gouvernement en exil à Londres. Plus encore que Ian Karski, qui l’a bien connu et qui témoigne dans Shoah de Claude Lanzmann sur la personnalité de Ziegelblaum, il tentera en vain d’alerter sur la situation désespérée des Juifs dans le ghetto de Varsovie . Face au silence et à l’incompréhension, finira par se suicider. Pour en parler, nous recevons aujourd’hui Ida et Emile Papiernik, co-présidents du Centre Medem Arbeiter Ring
Commémoration à la Mairie du Xe arrondissement de Paris
Organisée en partenariat avec le Centre Medem-Arbeter Ring et le Club laïque de l’enfance juive (CLEJ)
16h – Table-ronde autour de la figure de Szmuel Zygielbojm
Avec Annette Wieviorka, Jean-Charles Szurek et Philippe Boukara
19h – Cérémonie marquant le 70e anniversaire de l’insurrection du ghetto de Varsovie
En présence de Rémi Ferraud, maire du Xème, Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, Seybah Dagoma et Danièle Hoffman-Rispal, députées, et de responsables de l’Institut polonais de Paris.
Mairie du Xe arrondissement
Salle des fêtes
72, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
Entrée libre
Commémoration au Mémorial de la Shoah
Dimanche 21 avril 2013, 17h
Cérémonie organisée en partenariat avec la Commission du Souvenir du CRIF
Prières par le rabbin Mévorah Zerbib, lectures par Macha Fogel et Guila Clara Kessous, allocution de Jonathan Hayoun, président de l’UEJF, et chants du ghetto par Talila.
En présence de Claude Hampel, président délégué de la Commission du Souvenir, Éric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France, Tomasz Or?owski, ambassadeur de Pologne en France, et Richard Prasquier, président du CRIF
Parvis du Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Après Paysages de la Métropole de la Mort d’Otto Dov Kulka, un autre ouvrage majeur permet de comprendre quel a été le sort de ceux qui ont vécu dans « le Block des Enfants », une enclave du camp des familles à Birkenau : Le mur de Lisa Pomnenka, de Otto B. Kraus, paru aux éditions L’Arachnéen. Otto B Kraus était éducateur dans ce block. le roman est ainsi inspiré de son expérience vécue. Notre invitée cette semaine est Catherine Cocquio, maître de conférence en littérature, qui signe dans le même ouvrage un essai sous le titre « Le leurre et l’espoir. De Therensienstadt au Block des enfants de Birkenau » permettant de remettre utilement en contexte ce roman exceptionnel.
« Ce roman raconte les efforts des éducateurs pour les en protéger, et se protéger eux-mêmes. » (Extrait du texte de Catherine Coquio)
Écrit par Otto B. Kraus Le Mur de Lisa Pomnenka a été initialement publié en 1995 en Israël sous le titre The Painted Wall. Il a été traduit de l’anglais par Stéphane et Nathalie Gailly.
Lisa Pomnenka est inspirée du personnage de Ditta qui est devenue la femme d’Otto B Kraus et qui était avec lui une des éducatrices du Block des enfants: elle avait obtenu du Dr Mengele des pinceaux et des couleurs pour peindre un des murs du Block. Ce mur figure le seul espace de liberté qui était donné à ces enfants et ces éducateurs: l’évasion et la Résistance par l’art, par la culture dans un monde par ailleurs déshumanisé.
L’ensemble du livre compose une méditation sur le rapport différent des enfants et des adultes à la vérité, à l’espoir et à la mort, sur l’aide réciproque qu’ils s’apportèrent malgré les incompréhensions, sur les pouvoirs et les limites de l’idée d’ « éducation », enfin sur le sens moral et la valeur pratique des gestes artistiques à l’échelle individuelle et collective.
Cette émission est consacrée au film « Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé », qui sera présenté en avant-première au Mémorial de la Shoah le 27 mars prochain. Nos invités, Jérôme Prieur, réalisateur et Mariette Job, la nièce d’Hélène Berr.
Ce film est une adaptation du journal d’Hélène Berr paru en 2008 aux éditions Taillandier. Une adaptation qui laisse toute sa place au texte originel, puisque le film est entièrement construit sur les entrées de ce journal, tenu du 7 avril 1942 jusqu’à la date du 15 février 1944, illustré par des images d’archives de Paris, des photos de la famille Berr, des documents officiels mais aussi des images amateurs qui prennent soudain un autre éclairage grâce aux mots d’Hélène Berr. L’on entre ainsi dans l’univers d’Hélène Berr, comme si on pouvait voir avec ses yeux et entendre avec sa voix.
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Avant-première
À l’occasion de l’anniversaire d’Hélène Berr et du départ du convoi n° 70 par lequel elle fut déportée.
Mercredi 27 mars 2013, 19h30
En présence de Mariette Job, nièce d’Hélène Berr, et Jérôme Prieur, réalisateur.
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris