le voyage de Fanny

Cette semaine, notre invitée est Lola Doillon, réalisatrice, pour son film le Voyage de Fanny.

En 1943, dans la France occupée, Fanny et ses sœurs sont envoyées par leurs parents dans l’une des maisons d’enfants de l’OSE. Lors de l’arrivée des nazis en zone italienne, les membres de l’OSE précipitent le départ de plusieurs groupes d’enfants juifs vers la Suisse. Fanny et ses sœurs font partie d’un de ces groupes d’enfants qui voyageront et devront passer la frontière, seuls.

Ces neuf enfants subitement livrés à eux-mêmes, traqués de toutes parts, sauvés aussi parfois, vont s’efforcer de déjouer les pièges et de saisir les opportunités durant ces quelques jours.

Entre les peurs, les fous rires partagés et les rencontres inattendues, le petit groupe fait aussi l’apprentissage de l’indépendance et découvre la solidarité et l’amitié.

Avec Léonie Souchaud, Cécile De France, Stéphane De Groodt, Fantine Harduin, Juliane Lepoureau.

D’après le récit autobiographique de Fanny Ben-Ami, Le Journal de Fanny (Le Seuil, 2011).

Au cinéma le mercredi 18 mai 2016.

Dossier pédagogique et avant-premières pour les enseignants sur le site education.levoyagedefanny.fr

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

le-voyage-de-fanny-lola-doillon

Vichy, la mémoire empoisonnée

Nous recevons cette semaine le réalisateur Michael Prazan pour son film, Vichy, la Mémoire empoisonnée qui sera diffusé lundi 16 mai à 20h55 sur France 3.

Prazanmarrusx

La mémoire de la collaboration et des crimes de Vichy a été, dans notre pays, l’objet d’une longue rémanence. Jusqu’au discours historique de Jacques Chirac en 1995, Vichy a toujours été considéré par le pouvoir comme « une parenthèse de l’Histoire » dont la France ne pouvait être tenue pour responsable.

À travers le discours de l’exécutif peinant à reconnaître le rôle de Vichy dans la déportation des Résistants, des opposants politiques et des Juifs, les réactions et les prises de position de la société civile, l’évocation des grands procès d’anciens fonctionnaires du régime, ce film raconte la lente implantation de l’histoire de Vichy dans notre mémoire collective, de l’après-guerre à nos jours.

Au-delà de l’archive, le documentaire donne la parole à des historiens, des avocats, des hommes et femmes politiques, des artistes.

Documentaire, France, 2016, 90 min, Talweg Production, avec la participation de France Télévisions, Planete +, du CNC, de la Procirep Angoa et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Femmes en résistance

Nous  recevons aujourd’hui Emmanuelle Polack, historienne, à l’occasion de deux évènements elle a apporté son votre concours scientifique :  la sortie en février dernier chez Casterman de l’Album de bande dessinée consacrés à Mila Racine, le quatrième d’une série sur 4 femmes résistantes, ainsi qu’une exposition intitulée également Femmes en résistance et qui est présentée au mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 30 septembre 2016.

Mila Racine

Dans les deux cas , il s’agit de saluer l’apport des femmes dans l’ensemble des mouvements de la résistance, juive et non juive et de suivre le parcours de quelques unes d’entre elles. Les bandes dessinées présentent quatre femmes, Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine.
Composée de nombreux documents d’archives originaux et
de photographies, d’une soixantaine d’objets et de planches
de bandes dessinées, l‘exposition du Mémorial de la Shoah élargit le propos et dresse le portrait de plus de 80 femmes résistantes en Europe.

Le gardien de nos frères

Cette semaine, nous recevons la romancière Ariane Bois, pour son livre « le gardien de nos frères », publié aux éditions Belfond.
Un roman qui raconte une histoire méconnue, celle des « dépisteurs », ceux qui, au sortir de la guerre, vont chercher les enfants juifs cachés dans des familles ou dans des couvents et que personne d’autre n’est venu chercher. Une histoire qui raconte de l’intérieur  les drames des familles juives décimées au sortir de la guerre, les conflits avec les prêtres ou les parents adoptifs qui ne veulent pas se séparer des petits et qui parfois les ont fait convertir au catholicisme. Mais une histoire qui parle aussi de la manière dont peu à peu se pense la reconstruction, le rôle des EI et des maisons d’enfants, et bientôt, l’espoir de la terre promise.
Au fil des pages, on reconnaît en creux des figures célèbres ou moins célèbres, Pierrot Kaufmann qui dirigeait la maison EI de Jouy-en-Josas, Frida Wattenberg, qui après avoir convoyé et placé de nombreux enfants, fut l’une de ces « dépisteuses » pour venir les chercher, et tenta elle même l’expérience de l’immigration clandestine en Israel, Mila Racine qui convoya des enfants en Suisse avant d’être déportée, Marianne Cohn qui pris le relais et fut torturée à mort, sans oublier la célèbre attaque du train de Mazamet qui fit les heures de gloire des EI pendant la guerre et sur laquelle le roman s’ouvre.
De nombreuses rencontres sont prévues, à commencer par le Mémorial de la Shoah le 13 mars 2016 à 14h, en présence d’Ariane Bois et de Frida Wattenberg.
AVT_Ariane-Bois_5923