Festins imaginaires

Notre invitée cette semaine est Anne Georget, réalisatrice, qui avec « Festins imaginaires » développe une réflexion autour des recettes de cuisines écrites dans les camps.

 

Diffusion – Jeu. 5 nov. 2015, 22h45 – Planète + – Festins imaginaires part à la quête de documents inouïs : des carnets de recettes de cuisine rédigés dans les camps nazis, au Goulag et dans les camps japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale. Rapportés des quatre coins du monde, ils sont soumis à la réflexion de philosophes, d’historiens, de psychanalystes, de neurologues. En quoi l’écriture de ces recettes a-t-elle pu constituer, à la lettre, une nourriture pour la chair et pour l’âme ?

Documentaire, France / Belgique, 70 min, Octobre Production, 2014, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Ce film a été présenté au Festival international du film de Berlin en février 2015.


Diffusion

Jeudi 5 novembre 2015, 22h45 sur Planète +

Projection

Dans le cadre du Mois du film documentaire

Dimanche 22 novembre 2015, 16 h

Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy L’Asnier 75004 Paris

En présence de la réalisatrice et de Luba Jurgenson, maître de conférences en littérature russe et écrivain, CIRCE.

Tarifs : 5 € / 3 € – Réservation en ligne

À voir, à écouter

Les Recettes de Mina, Terezin 1944 un documentaire d’Anne Georget

L’Humeur vagabonde, de Kathleen Evin sur France Inter (04/11/2015). Avec Anne Georget, réalisatrice

Ouverture d’un lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon

A l’occasion de l’ouverture le 3 juin 2013 d’un lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon dédié à l’accueil des réfugiés et au sauvetage des Juifs sur le plateau du Vivarais Lignon, nous recevons aujourd’hui Philippe Joutard, historien, ancien recteur, spécialiste de l’histoire du protestantisme et Aziza Gril-Mariotte, maître de conférences à l’université d’Alsace et coordinatrice scientifique du projet.

Une histoire exemplaire


Terre protestante forte d’une longue tradition d’accueil, le plateau du Vivarais-Lignon a abrité un grand nombre de réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale. Républicains espagnols, Allemands et Autrichiens antinazis d’abord, puis de nombreux Juifs persécutés, des réfractaires au STO et des résistants.

Avec l’aide des organisations chrétiennes comme la Cimade, le Secours suisse, les Quakers et grâce aux réseaux de sauvetage juifs comme le réseau Garel de l’OSE, beaucoup d’enfants et d’adolescents ont été recueillis dans les pensions de familles, les fermes et les maisons d’enfants.

Le caractère clandestin du sauvetage et la modestie des habitants font qu’il est difficile d’établir le nombre exact de personnes sauvées. Si plus de 1000 noms sont connus, certains historiens retiennent le chiffre de 3500 Juifs sauvés grâce à l’action de la population du Plateau.

Une mémoire, un lieu


A l’instar des Pasteurs André Trocmé et Edouard Theis, plus de 70 habitants du Plateau ont été reconnus Justes parmi les Nations par l’institut Yad Vashem de Jérusalem. De plus, en 1990, les habitants du Chambon et des communes voisines furent – à titre exceptionnel – honorés collectivement par Yad Vashem.

Le lieu de mémoire réalisé au Chambon-sur-Lignon présente l’histoire du Plateau et met en lumière la résistance civile et spirituelle qui s’y exprima.

Un espace mémoriel propose de nombreux témoignages filmés. Des activités pédagogiques seront également organisées. Attenant au bâtiment, un jardin paysagé offrira au visiteur un espace de sérénité.

Ce lieu de mémoire a été réalisé avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et en partenariat avec le Mémorial de la Shoah.

Comité scientifique :
Patrick Cabanel, Martin de Framond, Philippe Joutard, Olivier Lalieu, Jacques Sémelin, Annette Wieviorka

Le lieu de Mémoire du Chambon sur Lignon, photo Jean-Marc Demars
Le lieu de Mémoire du Chambon sur Lignon, photo Jean-Marc Demars

Inauguration et informations pratiques


Lundi 3 juin 2013 à partir de 11h

En présence des représentants politiques et des partenaires du projet

Programme de l’inauguration (pdf)

Ouverture au public le mercredi 5 juin 2013

Lieu de Mémoire dédié aux Justes
Route du Mazet
43400 Chambon-sur-lignon
Tél. : 04 71 65 71 90 (mairie)
Email : memoire@ville-lechambonsurlignon.fr

Horaires

Du samedi 1er juin au dimanche 29 septembre 2013 :
Toute la semaine de 10h à 12h30 et de 14h à 18h

Du lundi 30 septembre au samedi 30 novembre 2013 :
Du mercredi au samedi de 14h à 18h

Tarifs : 5 € / réduit : 3 € / Gratuit pour les enfants jusqu’à 9 ans

Mme Wauquiez, maire du Chambon-sur-Lignon, inaugurant le nouveau site, 3 juin 2013, crédit photo Jean-Marc Demars
Mme Wauquiez, maire du Chambon-sur-Lignon, inaugurant le nouveau site, 3 juin 2013, crédit photo Jean-Marc Demars

A lire, à voir sur le sujet


La Montagne refuge
Accueil et sauvetage des Juifs autour du Chambon-sur-Lignon.
Collectif : Patrick Cabanel, Philippe Joutard, Jacques Sémelin, Annette Wieviorka
Albin Michel, 2013

Jamais je n’aurai quatorze ans
Témoignage de François Lecomte, enfant caché au Chambon-sur-Lignon
Coll. Témoignages de la Shoah, FMS / Le Manuscrit, 2005

Les armes de l’esprit
Un film de Pierre Sauvage.
USA / France, 1989, 90 min

Catholiques et protestants français après la Shoah

Invité de cette semaine, Georges Bensoussan, historien, directeur de la Revue d’histoire de la Shoah, à propos du numéro 192 intitulé « Catholiques et Protestants français après la Shoah » jv/juin 2010.

Rediffusion de l’émission « Mémoires Vives » du 20 juin 2010, animée par Vincent Lemerre

Pasteur Vergara, Juste de France
Pasteur Vergara, Juste de France

Paysages de la métropole de la Mort

Un livre exceptionnel au sommaire de « Mémoires Vives » cette semaine. Celui d‘Otto Dov Kulka, Paysages de la Métropole de la mort, publié aux éditions Albin Michel. Pour en parler, notre invité est Pierre-Emmanuel Dauzat, qui a traduit ce livre-événement.

Rescapé des camps de la mort où il fut déporté avec sa famille à l’âge de neuf ans, Otto Dov Kulka, professeur émérite d’histoire juive contemporaine, a consacré sa vie à la recherche, avec la distance et l’objectivité rigoureuse d’un historien. Il n’a jamais abordé son passé biographique, qu’il distingue du passé historique, comme un choix délibéré du silence. <!–En 1978, à l’occasion d’une conférence internationale, Otto Dov Kulka retourne à Auschwitz, reparcourt en sens inverse le chemin qui, le 18 janvier 1945, l’a vu sortir de l’enfer.

Pendant dix ans, il va noter ses réflexions, ses sensations, ses impressions. D’où ce livre hors-normes, qui explore les paysages de la mémoire à travers des images, des fragments de souvenir, ponctués de photos prises par l’auteur.

Tour à tour bouleversant dans sa description de la réalité, élégiaque et poétique, Paysages de la métropole de la mort cherche à rendre compte au plus près, au plus intime, et par différents procédés littéraires, de l’horreur telle qu’un enfant a pu la vivre, et telle qu’un homme à la fin de sa vie, entre son exigence d’historien et la puissance de ses émotions passées, peut s’en souvenir.

Traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, cet ouvrage a été publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

« Un des plus remarquables témoignages sur l’inhumanité jamais écrits… Un livre
capital, à lire absolument.
 »

Ian Kershaw

Né en Tchécoslovaquie en 1933, Otto Dov Kulka est déporté avec sa mère en 1942 à Auschwitz. Après-guerre, il émigre en Israël en 1949. Professeur émérite d’histoire juive contemporaine à l’Université hébraïque de Jérusalem, il a notamment écrit Deutsches Judentum unter dem Nationalsozialismus, prix Buchman de Yad Vashem. Professeur émérite, il est également membre du comité exécutif de Yad Vashem.

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kulka