Qui sont les enfants cachés?

Nous recevons cette semaine Nathalie Zajde, qui a dirigé l’ouvrage collectif Qui sont les enfants cachés, penser avec les grands témoins, qui vient de paraître aux éditions Odile Jacob.

NZajde

athalie Zajde est maître de conférences en psychologie à l’université Paris VIII, responsable de recherche et clinicienne au Centre Georges-Devereux, elle a créé en France le premier dispositif de prise en charge psychologique des enfants cachés et descendants des survivants de la Shoah et est l’auteur de trois ouvrages de référence sur le sujet : Enfants de survivants, paru en 1993, Guérir de la Shoah (2005) et les Enfants cachés en France, 2012, aux éditons Odile Jacob.

Ce nouveau livre réunit les textes des interventions d’un colloque qui s’est tenu le 1er juillet 2012 au Mémorial de la Shoah, en marge de l’exposition sur les enfants dans la Shoah, un colloque qui, pour la première fois, réunissait des historiens, des psychologues, des sociologues, mais aussi des psychiatres et des écrivains qui avaient tous un lien intime, biographique avec le sujet, soit qu’ils étaient eux-même des anciens enfants cachés ou des enfants d’enfants cachés soit qu’ils aient travaillé sur le sujet.

 

Le convoi des mères

Cette semaine, nous recevons Rolande Causse, écrivain, qui oublie aux éditions du Cercil le Convoi des mères, illustré par Gilles Rapaport.

 

Convoi des mères

Les ombres, un conte familial, film de Leila Ferault

Cette semaine, notre invitée est leila Ferault, réalisatrice, qui signe un émouvant documentaire intitulé Les ombres, un conte familial, et qui sera projeté dimanche 22 juin 2014, à 11h au Cinéma Les 3 Luxembourg, avec un débat animé par le réalisateur Emmanuel Finkiel.

 Édouard Rosenblatt naît en 1944 en Pologne, dans l’étable de paysans où se cachaient ses parents. Son père le dépose sur une fenêtre, avant d’être abattu par les Allemands et jeté dans une fosse dans la forêt. Après la guerre, émigrée en France, sa mère négocie durement le retour d’Édouard avec la famille polonaise qui l’a recueilli. Elle épouse un homme qu’elle dit être le père. 46 ans plus tard, Édouard Rosenblatt érige un cénotaphe : un tombeau vide, sans corps, pour son père inconnu.
À travers cette sépulture, Leïla Férault-Levy, sa nièce, interroge les traces du génocide sur trois générations en France et en Pologne.

Documentaire, 2013, 91 min., coproduction : Bix films, Bip TV et Camera Obscura

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Prochaines rencontres avec la réalisatrice et projections au cinéma des 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur le Prince

Dimanche 28 septembre à 11h en présence de Jean-Pierre Winter, psychanaliste

Dimanche 5 octobre à 11h en présence d’Annette Wieviorka, historienne

Dimanche 12 octobre à 11h en présence de Jean-Claude Grumberg, écrivain et scénariste

Le journal de Jacques Samuel

Cette semaine, nous recevons l’historienne Katy Hazan pour parler du Journal de Jacques Samuel, 1939-1944, une famille juive alsacienne dans la seconde guerre mondiale,  qui vient d’être publié dans la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en partenariat avec les éditions Le Manuscrit.

Jacques Samuel

Il s’agit du journal rédigé pendant la guerre par Jacques Samuel, né en 1919 à Mulhouse, un journal retrouvé par sa nièce Nicole Samuel-Guinard qui l’a confié à Katy Hazan, responsable du service archives et Histoire de l’OSE. C’est un parcours particulier depuis l’Alsace où Jacques Samuel fréquente le mouvement Yeshouroun, puis l’Exode et la fuite désordonnée vers Moulins et la Creuse, le refuge et l’expérience de la vie collective dans une ferme-école des Éclaireurs israélites de France (EIF) à Taluyers près de Lyon, et enfin l’épopée, qui tourna au drame, du passage des Pyrénées vers l’Espagne afin de rejoindre la Palestine.
D’une écriture précise et achevée, le Journal de Jacques Samuel nous plonge au coeur d’une période terrible, bien loin des stéréotypes
habituels.