La SNCF sous l’Occupation

Emission du 13 octobre 2019: notre invitée est Catherine Bernstein, réalisatrice, qui signe une enquête passionnante sur le sujet sensible du rôle de la SNCF pendant l’Occupation, et en particulier concernant la déportation des Juifs. Le film sera diffusé sur France 3 le jeudi 21 novembre à 22h55, et projeté en avant première au Mémorial de la Shoah le 10 novembre prochain, à 14h30.

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Bertrand Hertz (film SNCF sous l'occupation)

 

Numéro spécial Yom Hashoah du magazine Tenoua

A l’occasion de la parution du numéro spécial Yom Hashoah de la revue Tenoua, nous recevons aujourd’hui Delphine Horvilleur, rabbin et directrice de la rédaction de Tenou’a et Ethel Buisson, architecte, dont le travail mémoriel et artistique autour de la figure de son grand père déporté Srul Ruger sert de fil rouge à ce numéro.

Couv Tenoua 2014

La revue « Tenou’a – Atelier de pensée(s) juive(s)?» était anciennement la revue du MJLF; aujourd’hui, elle est devenue autonome. Dans chaque numéro, des oeuvres d’artistes contemporains sont mises à l’honneur. Ce numéro donne un aperçu du travail d’Ethel Buisson, qui est architecte et enseignante en école d’architecture et qui a mené une enquête photographique, sur deux ans pour rassembler et retranscrire les traces immatérielles de la vie de son grand-père, parti en déportation avec le convoi n°7 en 1942.  « Dates après dates et leurs anniversaires, lieux après lieux et leurs traces invisibles, j’ai photographié à la chambre technique et enregistré ce qui m’était donné à voir et à entendre soixante dix ans après. Dans la reconstitution de l’absurde, le travail m’a conduit trois fois en Pologne,  j’ai produit 33 planches environ, rassemblées pour l’instant dans un carnet, qui comme un carnet de voyage relate le parcours mené pour le rencontrer. Je suis partie à sa recherche. Je suis partie le chercher. »

Mur des Noms au Mémorial de la Shoah, Rue du Buisson St Louis où Srul Ruger a été arrêté, Vel d’hiv où il a été interné, avant Drancy et Auschwitz, autant de jalons d’un parcours qu’Ethel Buisson a refait pas à pas 70 ans après son grand père.

Un travail qui pose la question de la mémoire individuelle et collective, de la commémoration et de la ritualisation, sur lequel Delphine Horviller apporte son éclairage, et qui dans ce numéro est ponctué par de nombreuses grandes voix, en particulier Elie Wiesel, Serge Klarsfeld, Annette Wieviorka, Boris Cyrulnik.

Autour de Yom Hashoah

La lecture des noms des déportés juifs de France se poursuivra sans interruption, de jour comme de nuit, du dimanche 27 avril à 19h30  (convoi 7) jusqu’au lundi 28 avril à19h (convoi n°42).  La lecture des noms des déportés a été initiée en 1990 par le rabbin Daniel Farhi, l’association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France et le Mouvement Juif Libéral de France.

Lecture du Sefer HaShoah organisée par le MJLF au Mémorial de la Shoah Lundi 28 avril 2014, 13h30
Projections et rencontres sont organisées au Mémorial de la Shoah à l’occasion de cette commémoration. Voir le programme sur le site du Mémorial (Réservation conseillée).

 

 

La voix dans le débarras

Invitée cette semaine, Sarah Oppenheim, qui met en scène à la MC93 de Bobigny le texte de Raymond Federman, la Voix dans le débarras, à l’affiche jusqu’au samedi 15 fév. 2014.

Sauvé de la déportation par sa mère qui le pousse dans un débarras le jour de la rafle du Vél’ d’Hiv’ en lui disant comme dernière parole « Chut ! », Raymond Federman a mis trente-sept ans pour faire de cet événement le cœur d’un récit qui se déroule entre mémoire et imagination, réel et fiction. De cette écriture se dégage un univers singulier, bousculant les codes romanesques et biographiques.

Il ne s’agit pas ici de raconter une page sinistre de l’histoire des hommes mais d’écouter la voix d’un enfant devenu adulte qui se déploie dans une écriture rythmée, musicale, influencée tant par Samuel Beckett que par la pratique du jazz.

Raymond Federman nous entraîne dans le gouffre de la solitude, dans le chaos du monde, avec une vitalité à la fois réjouissante et angoissante.

Sarah Oppenheim signe l’adaptation théâtrale de ce roman, de cette « sur-fiction » écrite en deux langues, anglais et français.

Cette pièce a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Représentations

Du vendredi 31 janvier au samedi 15 février 2014

Lundi, vendredi et samedi : 20h30
Mardi : 19h30
Dimanche : 15h30
Relâche mercredi et jeudi

Dimanche 9 février après la représentation
Rencontre avec toute l’équipe artistique, animée par Jean-François Perrier

Spectacle en anglais non-surtitré et en français
Durée : 1h20

MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis
9 boulevard Lénine 93000 Bobigny
Réservation : 01 41 60 72 72 – www.mc93.com

Distribution

Texte : Raymond Federman
Mise en scène : Sarah Oppenheim
Scénographie : Antonin Douady, Louise Dumas
Lumières : Benjamin Crouigneau
Son : Julien Fezans
Avec Nigel Hollidge, Fanny Mary

Raymond Federman
Raymond Federman

L’aménagement de la gare de déportation de Bobigny

Le 27 janvier 2012,  Catherine Peyge, maire de Bobigny et Guillaume Pepy, Président de la SNCF ont inauguré l’ouverture au public d’un lieu de mémoire et d’histoire sur le site de l’ancienne gare de Bobigny, en présence de Serge Klarsfeld, Vice-Président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et des associations de mémoire. Notre invitée pour expliquer la manière dont a été pensé l’aménagement de ce site, Anne Bourgon, chef de projet pour la mairie de Bobigny. 

Copyright: Michel Perrot, Ville de Bobigny

De juillet 1943 à août 1944, 21 convois transportant 22500 personnes internées au camp de Drancy, soit un tiers des Juifs déportés de France, ont quitté la gare de Bobigny vers Auschwitz Birkenau, où ils furent exterminés (seuls 3% sont revenus). Avant cette date, de juin 1942 à juin 1943, c’est de la gare du Bourget que partaient les internés du camp de Drancy.

L’ouverture d’un site à Drancy pour expliquer l’histoire du camp de Drancy en face de la cité de la Muette qui est aujourd’hui habitée est prévue en juillet 2012. Les élus de la ville de Bobigny ont choisi de concevoir un projet différent à Bobigny, un projet d’aménagement paysager, permettant une réappropriation du lieu à partir d’un parcours commenté par un accompagnateur et complété par un livret de visite. Ce dispositif s’adresse autant aux scolaires qu’aux adultes et permet de comprendre le rôle qu’a joué ce site dans la déportation des internés juifs du camp de Drancy, grâce à la mise en place de documents historiques, d’archives et de témoignages.

La réalisation de cette exposition, conçue a l’initiative de la Ville de Bobigny, a été soutenue par la SNCF, l’Union européenne et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Copyright: Michel Perrot