Emission du 26 mars 2017: nos invités sont Annick Duraffour et Pierre André Taguieff, auteurs de Céline, la race, le Juif, légende littéraire et vérité historique, qui vient de paraître aux éditions Fayard.
Emission du 26 mars 2017: nos invités sont Annick Duraffour et Pierre André Taguieff, auteurs de Céline, la race, le Juif, légende littéraire et vérité historique, qui vient de paraître aux éditions Fayard.
Cette semaine et la semaine suivante, nous recevons Blanche Finger, qui a co réalisé avec William Karel le film en 8 épisodes Jusqu’au dernier, la destruction des Juifs d’Europe , diffusé sur France 2 à l’occasion du 70 ème anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau et Pawel Rozenberg qui l’a produit. Deux émissions de Mémoires Vives pour cette série qui fera référence.
À partir du lun. 26 janv. 2015 sur France 2 – 70 ans après la libération du camp d’Auschwitz, cette série en 8 volets explore l’histoire de la Shoah de la montée du nazisme à la « Solution finale » jusqu’à la découverte des camps et ses conséquences dans le monde d’après-guerre. À travers l’intervention d’une cinquantaine d’historiens de premier plan, elle présente les avancées de la recherche historique tout en restant accessible au plus grand nombre.
Dans une perspective internationale, cette série donne aussi la parole à de grands témoins en s’appuyant sur des images d’archives et des images tournées aujourd’hui sur les lieux emblématiques de la Shoah.
William Karel et Blanche Finger proposent ici une vision d’ensemble de la Shoah, s’intéressant aux victimes, aux bourreaux et à leurs complices, mais aussi aux sociétés dans lesquelles ce crime sans précédent a pu être commis.
Documentaire, 2014, 8 x 52 min., Zadig Production / France télévisions
Cette série a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Dossier de presse (pdf)
À partir du vendredi 9 janvier 2015 sur la RTBF
À partir du dimanche 18 janvier sur la RTS
À partir du lundi 26 janvier sur TV5 Canada
Diffusion sur France 2 :
Lundi 26 janvier 2015 à partir de 22h20 – Épisodes 1 et 2
Mardi 27 janvier à partir de 20h50 – Épisodes 3, 4, 5 et 6
Mardi 3 février 2015 à partir de 23h55 – Épisodes 7 et 8
Jeudi 29 janvier 2015, 19h30
Projection du 6e épisode, en présence des réalisateurs et de Georges Bensoussan, responsable éditorial du Mémorial de la Shoah
Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
Entrée libre sur réservation
Le 9 décembre prochain, une cérémonie aura lieu au Mémorial de la Shoah pour commémorer la rafle du 9 décembre 1942 à Tunis, il y a précisément 70 ans.A cette occasion, Claude Nataf, historien et président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie, qui est notre invité aujourd’hui, présentera « Les Juifs de Tunisie sous le joug nazi, 9 novembre 1942 – 8 mai 1943.
Cet ouvrage est le troisie?me volet des témoignages sur la situation des Juifs de Tunisie durant les six mois d’occupation allemande publié dans le cadre de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, collection lancée en 2005 avec les éditions Le Manuscrit.
Les Juifs de Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 90 000 Juifs vivaient en Tunisie. Entre novembre 1942 et mai 1943, le pays fut occupé par les forces de l’Axe. Les Juifs connurent alors « l’angoisse, les rançons, les pillages, les souffrances du travail forcé et des dizaines de morts » (Serge Klarsfled).
L’action anti-juive était dirigée par le colonel SS Walter Rauff. Ce dernier avait été responsable de la mort de centaines de milliers de Juifs, assassinés dans des camions à gaz (ancêtres des chambres à gaz) des pays baltes à la Yougoslavie.
En Tunisie, l’objectif était également de mettre en œuvre la « Solution finale ». Quelques personnes furent ainsi déportées vers l’Europe. L’avancée des Alliés et leur domination militaire ont heureusement contrarié les plans nazis.
A lire dans la Collection « Témoignages de la Shoah »
Les Juifs de Tunisie sous le joug nazi
9 novembre 1942 – 8 mai 1943
Récits et témoignages rassemblés, présentés et annotés par Claude Nataf
Préface de Serge Klarsfeld
Cet ouvrage regroupe plusieurs témoignages, dont celui de Maximilien Trenner, interprète en charge des relations avec les Allemands et celui de Georges Krief, jeune avocat. Il présente des récits sur les camps de travail comme celui de Bizerte, directement géré par les SS, ou ceux qui dépendaient de l’armée italienne. Le sort des Juifs de Sousse et de Sfax y est également évoqué.
Télécharger le communiqué de presse (pdf)
Étoile jaune et croix gammée de Robert Borgel
Témoins de la persécution des Juifs de Tunisie, Robert Borgel, avocat au barreau de Tunis, et son père Moïse, président de la communauté israélite de la ville, furent également des acteurs de premier plan de ce drame.
Six mois sous la botte de Paul Ghez
Héros des deux guerres, âgé de 44 ans, avocat très en vue et dirigeant moderniste de la communauté juive, Paul Ghez est un homme de caractère qui a tenu tête avec succès au colonel SS Walter Rauff. Son journal, écrit au jour le jour, nous éclaire sur les péripéties de la lutte engagée avec la Gestapo et sur le sort de la population juive et des travailleurs forcés.
Président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie, Claude Nataf est à l’origine du renouveau d’intérêt pour cette histoire. Il a dirigé les trois ouvrages de la collection Témoignages de la Shoah consacrés à la Tunisie.
Journée de commémoration
Organisée par la Société d’histoire des Juifs de Tunisie
au Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris
10h45 : Cérémonie commémorative
Sous la présidence de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France
Lecture des noms des déportés de Tunisie et des victimes de la barbarie nazie, décédées dans les camps de travail en Tunisie. Lecture suivie de la récitation des prières d’usage.
Entrée libre
14h :Rencontre avec des historiens et des témoins
En présence d’Abdelkrim Allagui, professeur à la faculté de Lettres de Tunis, d’Ariel Danan, directeur adjoint de la bibliothèque de l’Alliance israélite universelle, de Damien Heurtebise, conservateur des Archives du ministère des Affaires étrangères à Nantes, de Serge Klarsfeld, avocat et historien, de Claude Nataf, historien, président de la SHJT, et de témoins.
Entrée libre sur réservation au 01 53 01 17 42
17h30 : Projection du film Villa Jasmin
En présence de Ferid Boughedir, réalisateur, et de Serge Moati, auteur du roman dont s’inspire le film. Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Entrée libre sur réservation au 01 53 01 17 42
Cette semaine, nous recevons les historiens Annette Wieviorka et Michel Laffitte qui signent aux éditions Perrin un remarquable ouvrage intitulé A l’intérieur du camp de Drancy, qui permet de retracer l’ensemble de l’histoire du camp de Drancy, mais aussi de comprendre comment les internés y ont vécu avant leur déportation. Annette Wieviorka et Michel Laffitte présenteront leur livre le 3 mai 2012 au Mémorial de la Shoah, une rencontre animée par Perrine Kervran.
Drancy est devenu un synonyme de la déportation des Juifs de France car la majorité des 76000 juifs déportés y ont séjourné ou transité. En utilisant des sources souvent inédites, Annette Wieviorka et Michel laffitte nous livrent une synthèse de l’histoire du camp, nous rappellent qui y fut interné, comment le camp fut administré, comment se déroulait la vie quotidienne des internés juifs.
Ce camp mêlaient des israélites français de vieille souche à des Juifs étrangers d’immigration récente, des élites du pouvoir et du savoir aux professions les plus humbles, adultes, vieillards, femmes et enfants.
Commandé par des Allemands, gardé et administré par des Français, Drancy, à la fois camp de représailles, de transit et de concentration, atteste l’ambiguïté criminelle des responsabilités entre l’occupant et Vichy.
Des sources inédites – correspondances clandestines, journaux intimes – permettent de reconstituer l’existence des internés dans la cité de la Muette, avec ses solidarités multiples, mais aussi la course aux privilèges, les clivages sociaux et nationaux, la famine et le désespoir d’un côté, l’école et le théâtre de l’autre, les innombrables rumeurs et l’ordre imposé parfois par les victimes elles-mêmes, enfin la menace permanente et insoutenable de la déportation.
Directrice de recherche au CNRS, Annette Wieviorka est historienne, spécialiste de la mémoire de la Shoah. Elle a notamment publié : Déportation et génocide, entre la mémoire et l’oubli (Plon, 1992) ; L’ère du témoin (Plon,1999), Auschwitz, 60 ans après (Robert Laffont, 2004) et L’Heure d’exactitude. Histoire, mémoire, témoignage, entretiens avec Séverine Nikel (Albin Michel, 2011).
Annette Wieviorka préside la commission « Mémoire et transmission » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Michel Laffitte, agrégé d’histoire et docteur de l’EHESS, est l’auteur notamment d’Un engrenage fatal. L’UGIF (Union générale des Israélites de France) face aux réalités de la Shoah, 1941-1944 (Liana Levi, 2003), et de Juif dans la France allemande (Tallandier, 2006).
Il est membre de la commission « Mémoire et transmission » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.