Les judéo-espagnols: mémoire et avenir

A l’occasion de la 2e édition de l’université judéo-espagnole, qui a eu lieu à Paris du 7 au 12 juillet avec le soutien de la fondation pour la Mémoire de la Shoah, nous recevons aujourd’hui François Azar, vice-président de l’association Aki Estamos et Janine Gerson, auteure de Bella, itinéraire mémoriel  paru chez Edilivre

BellaCe livre retrace  l’itinéraire mémoriel de Marianne, enfant cachée, pendant la guerre qui décide, à l’aube de la cinquantaine, d’interroger sa mère Bella, qui vit dans une maison de retraite, sur ses origines juives de Salonique et qui va petit à petit renouer avec une histoire, avec une culture, celle des judéo-espagnols.

Jeanine Gerson était intervenante lors d’une des conférences de l’Université d’été judéo-espagnole, une table ronde consacrée aux écritures autobiographiques.

Université d’été judéo-espagnoleDu dimanche 7 au vendredi 12 juillet 2013

Organisée par l’association l’Aki Estamos-AALS et l’Alliance israélite universelle

Centre Alliance Edmond J. Safra
6 bis, rue Michel Ange
75016 Paris

Programme (pdf)

Plus d’information sur le site de l’université d’été : www.ueje.org

Cette manifestation a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Redécouvrir Piotr Rawicz

Bonjour, nous recevons aujourd’hui Anny Dayan Roseman, maître de conférences en littérature à l’université Paris VII, pour le livre « Un ciel de sang et de cendres, Piotr Rawicz et la solitude du témoin » qui vient de paraître aux éditions Kimé, et pour la rencontre intitulée Piotr Rawicz, un témoin scandaleux,  le 2 juin prochain au Mémorial de la Shoah.

 

AVT_Piotr-Rawicz_5330Une rencontre et un livre qui ont  pour ambition de faire redécouvrir Piotr Rawicz et plus particulièrement son roman « Le sang du ciel », paru en 1961 chez Gallimard qui témoigne de l’expérience concentrationnaire et de l’anéantissement des Juifs d’Europe de l’Est.  Un roman qui a été un choc au moment de sa parution, mais qui est tombé peu à peu dans l’oubli, au fur et à mesure que se constituaient les codes de la  » littérature du témoignage », codes auxquels échappe totalement l’oeuvre de Rawicz.

La rencontre du 2 juin au Mémorial de la Shoah se tiendra en présence d’Anny Dayan Rosenmann, de Fransiska Louwagie, d’Hélène Cixous, de Catherine Coquio, de Bertrand Leclair, d’Anthony Rudolf et de Régine Waintrater.

Le ghetto de Wilno

Cette semaine, notre invité est Gilles Rozier, écrivain et directeur à la Maison de la culture yiddish à Paris pour parler du livre d’Avrom Sustkever qu’il a traduit du yiddish et qui vient de paraître aux éditions Denoël.

Le 27 février 1945, Avrom Sutzkever témoignait devant le tribunal de Nuremberg des atrocités commises par les nazis dans le ghetto de Wilno. Son témoignage, capital, entrera dans l’histoire, tant la parole des victimes fut rare lors du procès. C’est dire l’importance que revêt le récit qu’il a laissé de sa vie quotidienne entre 1941 et 1944. Jeune poète, il décrit dans ce texte l’horreur et la mort comme faisant partie de l’ordinaire, avec la volonté de restituer la sincérité du témoin tout en gardant le recul d’un observateur neutre.

Avrom Sutzkever donne notamment à voir les tentatives désespérées d’une poignée de résistants pour sauvegarder les trésors de la Jérusalem de Lituanie tandis que subsiste au sein du ghetto une vie culturelle foisonnante mais clandestine, ultime rempart devant la barbarie.

Chef-d’œuvre oublié de la littérature yiddish et document historique de première importance, Le Ghetto de Wilno mêle une écriture de l’immédiateté, guidée par l’urgence de raconter, à l’évocation sensible et dramatique d’un monde plongé dans l’abîme.

Avrom Sutzkever (1913-2010) s’est installé en Israël en 1947. Fondateur de la prestigieuse revue littéraire Di Goldene keyt, il est considéré comme l’un des plus grands poètes de langue yiddish.

Traduit du yiddish par Gilles Rozier

Préface d’Annette Wieviorka

Ouvrage publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

- Commander le livre auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah.

J.D. Kirszenbaum: la génération perdue

Bonjour, nous recevons  aujourd’hui Nathan Diament pour le livre qu’il a consacré à son oncle, le peintre J. D. Kirszenbaum et qui vient de paraître chez Somogy Editions d’Art avec le soutien de la fondation pour la mémoire de la Shoah.

Une émission présentée par Kristel le Pollotec

les villageois juifs accueillant le Messie, 1937, collection du Musée d'Israël
les villageois juifs accueillant le Messie, 1937, collection du Musée d’Israël

Cet ouvrage est  un livre d’art avec de nombreuses reproductions des œuvres de ce peintre  né en Pologne en 1900 et mort en 1954 à Paris, formé à l’école du Bauhaus en Allemagne dans les années 20 et représentant de l’école de Paris dans les années 30. Quelques unes de ces œuvres avaient d’ailleurs été montrées à paris dans l’exposition « Montparnasse déporté » en 2005, une exposition également soutenue par la Fondation.  Kirszenbaum a survécu à la Shoah mais son oeuvre a été largement détruite. Grâce à Nathan Diament, on peut la découvrir aujourd’hui.