Enseigner le Génocide arménien

Les difficultés de l’enseignement du Génocide arménien, tel est notre thème de cette semaine, avec pour  invitées  Seta Papazian, Présidente du collectif Van (Vigilance arménienne contre le négationnisme) et Sophie Ferhadjian, agrégée d’histoire, qui avait participé aux travaux de Georges Bensoussan sur les territoires perdus de la République il y a 10 ans.

genocide amr

 

 

 

Histoire de la mémoire de la Shoah

Notre invité cette semaine est Olivier Lalieu, historien et responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes du Mémorial de la Shoah et membre de la commission Mémoire et transmission de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, pour la publication d’une Histoire de la Mémoire de la Shoah aux éditions Soteca.

Olivier Lalieu et Jacques Fredj, commémoration dans le Loiret, mai 2015
Olivier Lalieu et Jacques Fredj, commémoration dans le Loiret, mai 2015

La mémoire de la Shoah a une histoire. Elle commence au lendemain de la découverte des camps, en particulier de celui d’Auschwitz, par la mobilisation d’une poignée de militants qui posent les bases d’un récit difficilement audible et compréhensible. Elle s’incarne d’emblée par des commémorations et un engagement dans la société. Mais la mémoire dominante est d’abord celle de la Résistance et des résistants. Pourtant, en trois décennies (1960-1990), la mémoire de la Shoah va s’imposer et devenir universelle.

Elle acquiert une place incontournable dans la culture occidentale et mondiale, bouleversant les représentations et les élites. C’est cette histoire construite par des hommes et des femmes par-delà les générations, avec passions, mais aussi liée à des conjonctures politiques singulières, que ce livre donne à comprendre. Une histoire du temps présent qui interroge aussi l’avenir de la mémoire.

Commander cet ouvrage auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah

 

Mémoires à Venir, une enquête internationale

Cette semaine, nous avons le plaisir d’accueillir Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l’innovation politique, qui a réalisé en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah une enquête internationale sur la mémoire du XX ème siècle.

La Fondation pour l’innovation politique et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ont coordonné une grande enquête internationale sur la mémoire des événements majeurs du XXe siècle. 31 000 jeunes de 31 pays ont été interrogés.

Synthèse des résultats

Les résultats complets de l’enquête sont disponibles sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Rencontre avec Jean Raphaël Hirsch

Nous recevons aujourd’hui Jean-Raphael Hirsch, président du comité français pour Yad Vashem, et ancien Président de la commission solidarité de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour son livre « Réveille-toi papa, c’est fini », préfacé par Boris Cyrulnik, qui vient de sortir aux éditions Albin Michel.

 Médecin radiologue originaire de Transylvanie, Sigismond Hirsch fut un grand résistant, particulièrement actif dans les réseaux des organisations juives et notamment des EIF au sein desquelles il a pu sauver 400 jeunes Juifs. Arrêté, il est déporté à Auschwitz et affecté au service de Josef Mengele. À son retour de déportation, consulté par le général de Gaulle et Pierre Laroque, le premier directeur général de la Sécurité sociale, il prend une part considérable dans l’instauration d’un système social de soins médicaux et fonde le COSEM (Coordination des œuvres sociales et médicales) qui, grâce à des dispensaires et des centres de soins, offrit au plus grand nombre une médecine conventionnée de qualité.

Son fils, Jean-Raphaël, agent de liaison dès l’âge de neuf ans, a suivi les traces de son père en devenant chirurgien. En entrecroisant les souvenirs qu’il a conservés de sa mère, Berthe, résistante assassinée à Auschwitz, et le témoignage de son père, Jean-Raphaël Hirsch nous plonge dans une des pires périodes de notre histoire ; à travers son récit, la psychologie de l’enfant caché et le traumatisme qui perdure à l’âge adulte sont évoqués avec talent. Mais c’est aussi une leçon de vie et d’espoir qui nous est donnée à lire, et à méditer : survivre et construire après Auschwitz.

Né en 1933, chirurgien des hôpitaux, Jean-Raphaël Hirsch joue aujourd’hui un rôle important au sein de la communauté juive. Président du Comité français pour Yad Vashem, il est membre du Conseil d’administration de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Préface de Boris Cyrulnik

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