Les Juifs de Tunisie sous le joug nazi

Le 9 décembre prochain, une cérémonie aura lieu au Mémorial de la Shoah pour commémorer la rafle du 9 décembre 1942 à Tunis, il y a précisément 70 ans.A cette occasion, Claude Nataf, historien et président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie, qui est notre invité aujourd’hui, présentera  « Les Juifs de Tunisie sous le joug nazi, 9 novembre 1942 – 8 mai 1943.

Cet ouvrage est le troisie?me volet des témoignages sur la situation des Juifs de Tunisie durant les six mois d’occupation allemande  publié dans le cadre de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, collection lancée en 2005 avec les éditions Le Manuscrit.

Les Juifs de Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 90 000 Juifs vivaient en Tunisie. Entre novembre 1942 et mai 1943, le pays fut occupé par les forces de l’Axe. Les Juifs connurent alors « l’angoisse, les rançons, les pillages, les souffrances du travail forcé et des dizaines de morts » (Serge Klarsfled).

L’action anti-juive était dirigée par le colonel SS Walter Rauff. Ce dernier avait été responsable de la mort de centaines de milliers de Juifs, assassinés dans des camions à gaz (ancêtres des chambres à gaz) des pays baltes à la Yougoslavie.

En Tunisie, l’objectif était également de mettre en œuvre la « Solution finale ». Quelques personnes furent ainsi déportées vers l’Europe. L’avancée des Alliés et leur domination militaire ont heureusement contrarié les plans nazis.

A lire dans la Collection « Témoignages de la Shoah »

- Les Juifs de Tunisie sous le joug nazi
9 novembre 1942 – 8 mai 1943
Récits et témoignages rassemblés, présentés et annotés par Claude Nataf
Préface de Serge Klarsfeld

Cet ouvrage regroupe plusieurs témoignages, dont celui de Maximilien Trenner, interprète en charge des relations avec les Allemands et celui de Georges Krief, jeune avocat. Il présente des récits sur les camps de travail comme celui de Bizerte, directement géré par les SS, ou ceux qui dépendaient de l’armée italienne. Le sort des Juifs de Sousse et de Sfax y est également évoqué.

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- Étoile jaune et croix gammée de Robert Borgel

Témoins de la persécution des Juifs de Tunisie, Robert Borgel, avocat au barreau de Tunis, et son père Moïse, président de la communauté israélite de la ville, furent également des acteurs de premier plan de ce drame.

- Six mois sous la botte de Paul Ghez

Héros des deux guerres, âgé de 44 ans, avocat très en vue et dirigeant moderniste de la communauté juive, Paul Ghez est un homme de caractère qui a tenu tête avec succès au colonel SS Walter Rauff. Son journal, écrit au jour le jour, nous éclaire sur les péripéties de la lutte engagée avec la Gestapo et sur le sort de la population juive et des travailleurs forcés.

Président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie, Claude Nataf est à l’origine du renouveau d’intérêt pour cette histoire. Il a dirigé les trois ouvrages de la collection Témoignages de la Shoah consacrés à la Tunisie.

Journée de commémoration

Organisée par la Société d’histoire des Juifs de Tunisie

au Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris

10h45 : Cérémonie commémorative

Sous la présidence de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France

Lecture des noms des déportés de Tunisie et des victimes de la barbarie nazie, décédées dans les camps de travail en Tunisie. Lecture suivie de la récitation des prières d’usage.

Entrée libre

14h :Rencontre avec des historiens et des témoins

En présence d’Abdelkrim Allagui, professeur à la faculté de Lettres de Tunis, d’Ariel Danan, directeur adjoint de la bibliothèque de l’Alliance israélite universelle, de Damien Heurtebise, conservateur des Archives du ministère des Affaires étrangères à Nantes, de Serge Klarsfeld, avocat et historien, de Claude Nataf, historien, président de la SHJT, et de témoins.

Entrée libre sur réservation au 01 53 01 17 42

17h30 : Projection du film Villa Jasmin

En présence de Ferid Boughedir, réalisateur, et de Serge Moati, auteur du roman dont s’inspire le film. Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Entrée libre sur réservation au 01 53 01 17 42

Réouverture du CHRD de Lyon

Depuis son ouverture en 1992, à la suite du procès Barbie, le CHRD qui fut le siège de la Gestapo à Lyon pendant l’année 1943, a reçu 1,2 million de visiteurs et s’est imposé comme l’un des plus importants musées d’histoire de la Seconde guerre mondiale en France. Après avoir conduit d’importants travaux, le centre a rouvert ses portes le 16 novembre et présente une nouvelle exposition permanente, répondant à un nouveau projet scientifique, selon une nouvelle scénographie. Pour en parler aujourd’hui, nous avons invité Isabelle Rivé, directrice du Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation.

La nouvelle exposition permet de mieux valoriser les riches collections du Centre: plus d’une centaine d’objets et de documents d’archives pour la plupart inédits sont dévoilés au fil du parcours, par exemple le morceau du parachute avec lequel Jean Moulin a été parachuté dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942 en Provence pour mener à bien la mission qui lui avait été confiée par le général de Gaulle, à savoir l’unification des principaux mouvements de résistance non communiste ou encore la table de travail de l’historien Marc Bloch, résistant à Lyon, auquel un espace du musée est dédié.

Enfin, parce que nous entrons désormais « dans le temps de l’histoire » (selon l’expression d’Annette Wieviorka), celui de la disparition progressive des acteurs, de nombreux témoignages audiovisuels, prélevés sur les 700 enregistrements effectués par le CHRD, permettent de faire entendre la voix des témoins, favorisant une approche sensible et intime de cette période.

On peut visiter le CHRD du mercredi au dimanche de 10h à 18h

Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
Espace Berthelot
14 avenue Berthelot
69007 Lyon
Tel : 04 78 72 23 11
www.chrd.lyon.fr

Dossier de presse (pdf)

Le Camp C de Compiègne

Le festival du film d’histoire de Compiègne diffuse pour la première fois mercredi 7 novembre  2012 le film de Marc Tavernier, notre invité cette semaine, consacré au camp des Juifs à Compiègne, le camp C.

Le Frontstalag 122 était le camp d’internement allemand de Compiègne-Royallieu. C’est dans cette ancienne caserne militaire qu’ont été enfermés, durant la seconde guerre mondiale, plus de 54 000 personnes : résistants,  ressortissants de puissances ennemies et juifs. 48 000 d’entre eux ont été déportés à l’Est, en Allemagne ou en Pologne, dans des camps de concentrations et d’extermination. Une majorité d’entre eux étaient passés par le camp C, réservé aux Juifs, et qui va devenir, au fil des années, l’antichambre des camps de la mort. Le camp C est une zone de non-droit dans un camp d’internement aux conditions déjà extrêmement difficiles où règnent le froid, la faim et la maladie, sans parler de la menace permanente des représailles et de la déportation. Isolés des autres internés par des rangées de barbelés, les Juifs n’ont pas droit aux colis, au courrier ni à l’aide de la Croix-rouge, pourtant présente dans le reste du camp. C’est leur histoire que nous raconte Marc Tavernier dans son film « Camp C, Compiègne-Royallieu », qui sera présenté mercredi 7 novembre dans le cadre du festival du film de Compiègne.

Ce documentaire a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

DVD

Commander le DVD auprès de la librairie du Mémorial de la Shoah.
A visiter

Mémorial de l’internement et de la déportation du camp de Royallieu
2 bis, avenue des Martyrs de la Liberté
60200 Compiègne

La Rafle

A l’occasion de la diffusion sur TF1 de La Rafle, nous rediffusons cette semaine l’émission enregistrée avec Rose Bosch, la réalisatrice du film, au moment de sa sortie en salles.

Emission présentée par Vincent Lemerre.

Synopsis : 1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l’école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine… Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs, leurs familles, vivent dans Paris occupé jusqu’à ce matin du 16 juillet 1942, où leur vie bascule… Plus de 13 000 Juifs sont alors raflés par les autorités françaises ; les familles, d’abord entassées au Vélodrome d’Hiver, sont ensuite internées au camp de Beaune-la-Rolande. Le film suit le destin tragique des victimes de ce qui a été l’une des pages les plus sombres de l’histoire de France.                                                                                                             Conseiller historique : Serge Klarsfeld                                                                                      Avec : Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Raphaëlle Agogué

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Informations complémentaires

Diffusion : Dimanche 14 octobre 2012 – 20h50 – TF1